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Eclairages & ... de vue
11 janvier 2012

Chronique

Chronique, journalisme et histoire

Lorsqu’une personne rend compte de façon chronologique de ce qu’elle entend, voit, sent, compte et comprend de ce qu’elle engage, ce que qu’elle observe, ou de ce qu’on lui rapporte, en général sur un temps long, ce qu’elle produit se nomme une chronique.

Lorsqu’une personne prend appui sur plusieurs chroniques auprès d’une diversité d’acteurs impliqués, recoupe ses sources, et propose un point de vue motivé sur des évènements récents, son activité appartient au journalisme.

Lorsqu’une personne tente de trouver les liens déterminants susceptibles d’éclairer le panorama d’une époque, d’une action ou d’un destin distants, son activité relève de l’histoire.

 

Du vrai et du faux, de l’objectif et du subjectif

L’histoire n’est pas une science exacte, ce qu’elle produit n’a pas valeur dans le champ du vrai ou du faux : il s’agit d’une construction.
Pour illustration, des philosophes et des humanistes s’élèvent contre des lois mémorielles qui pénalisent toute alternative à une lecture imposée de l’histoire.

Le journalisme ne revendique pas plus la vérité, pas même l’objectivité, mais seulement la liberté de proposer un éclairage. Il en résulte une pluralité d’opinions, donc de points de vue partiels, même partials, que chacun défend selon sa position et ses attaches.

La chronique revendique résolument le subjectif : ma narration rend compte au fur et à mesure du temps qui s'écoule, selon ce que je crois voir lorsque j'y suis et que j'écris, ce que je comprends de ce qu’il m’est rapporté.
En conséquence, mon propos ne cherche pas à apprécier si ce qui m'est rappporté peut relever d'autres logiques, et il ne les exclut pas non plus.

 

De l’autorité de la chronique

La chronique a la valeur d’un témoignage, précieux, d'un contemporain de faits, réels ou supposés.

Ce témoignage révèle la position de son auteur au regard de tels évènements.

On ne peut ainsi reprocher au chroniqueur quelque écart avec une autre lecture des faits : c'est cet écart qui fait sa valeur car il éclaire les perceptions d'autres acteurs.

Sans chronique, peut-il y avoir journalisme ou histoire ?

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